Papillons diurnes - Papillons de France - Lépidoptères d'Europe
Faune de France - Animaux d'Europe
Chenille noire ponctuée de blanc
Chenille sur ortie - Chenille du Paon du jour
Papillons et chenilles
Photo de Papillon - Photo de Nymphalidé - Photo d'Aglais
Photo de Papillon - Photo de Nymphalidé - Photo d'Aglais
(Sous réserve de bonne identification)
Ordre : Lepidoptera - Lépidoptères
Famille : Nymphalidae Nymphalidés
Tribu : Nymphalini
Genre : Aglais
Espèce : Aglais io
Mots-clés : Nymphalidae Aglais Vanesse
Synonymes : Nymphalis io, Inachis io, Vanessa io, Papilio io
Comment reconnaître le Paon du Jour
Le Paon de jour ou Paon du jour (Aglais io, Syn. Nymphalis io, Inachis io, Vanessa io, Papilio io), appelé anciennement Oeil du jour, est un papillon que vous avez certainement rencontré. C'est une espèce très commune, facilement identifiable grâce aux quatre yeux bleus et noirs appelés ocelles qui ornent ses ailes (en fait un œil sur la face supérieure de chaque aile) et qui rappellent les "yeux" situés sur les plumes du paon.
Par contre, lorsqu'il a les ailes repliées, le paon du jour est très difficilement visible. En effet la face inférieure des ailes brune et noire rend le rend pratiquement invisible aux observateurs non avertis.
Sa taille est assez importante puisqu'il peut atteindre les 6 cm, sans gros dimorphisme sexuel.
Son aire de répartition est importante puisqu'on le trouve pratiquement dans toute l'Europe sauf dans le nord de la Scandinavie. Le paon du jour est également absent de l'extrême sud de la péninsule Ibérique.
Les caractéristiques du Paon du Jour
Le paon du jour est un papillon non migrateur. Il hiberne (à partir d'août ou septembre, suivant le lieu et le climat) bien à l'abri (grottes, tunnels, appentis, granges, cabanons…) puis apparaît au printemps (en mai, voire plus tôt si le temps est doux). Lorsque le climat est favorable, il peut y avoir deux générations de paons du jour dans la même année, voire trois.
La reproduction du Paon du Jour
Le paon du jour femelle pond ses œufs (de forme ovale et de couleur vert brillant) fin mai pour la première génération, fin juillet pour la seconde. Les œufs sont déposés en petits groupes (de 50 à 200 unités) sur la face inférieure des feuilles d'orties, à l'abri des intempéries. Deux à trois semaines plus tard, les chenilles font leur apparition. Au départ, les chenilles, grégaires, ne mesurent pas plus de 3 mm et sont plutôt blanc verdâtre avec une grosse tête noire. Après quelques jours elles effectuent leur première mue et recouvrent alors la plante hôte d'une toile blanche.
Après la première mue, les chenilles sont noires et leur corps est ponctué de blanc. Des épines ramifiées font leur apparition sur leur dos.
Moins d'un mois (3 à 4 semaines) après l'éclosion, les chenilles cessent de s'alimenter, se séparent et recherchent un endroit pour effectuer leur nymphose (tige de la plante hôte, mur, clôture...).
De la chenille au papillon
Une fois le lieu idéal trouvé, la chenille tisse un petit cocon blanc puis s'accroche par la dernière paire de pattes. Elle se laisse pendre ainsi pendant environ 48 heures dans une posture légèrement recourbée. La mue s'effectue par l'intérieur.
Au terme de ces deux jours, le tégument dorsal se déchire laissant alors apparaître la chrysalide qui doit se débarrasser de sa dépouille larvaire (exuvie), ce qui n'est pas une mince affaire. En effet la chrysalide doit sortir entièrement de sa dépouille, sans tomber et se fixer à nouveau au support. Lorsque cette opération est réussie, la chrysalide prend sa forme définitive.
La nymphose dure deux semaines. D'abord vert clair, la chrysalide change progressivement de couleur pour présenter finalement une couleur grise.
Pendant cette métamorphose la chrysalide subit des transformations internes très importantes. Petit à petit les organes de la chenille font place à ceux du papillon.
La veille de l'éclosion, on peut observer la couleur des ailes à travers l'enveloppe de la chrysalide. Pour sortir à l'air libre, l'imago doit rabattre la partie inférieure de l'enveloppe nymphale et s'en extirper. Le voilà désormais insecte parfait et libre. Avant d'effectuer son premier vol, il doit cependant laisser le temps à ses ailes de se redresser et de durcir grâce au sang qui circule dans les nervures.
De la survie du Paon du jour
Si le paon du jour est si commun, c'est qu'il a su s'adapter pour mettre de son côté toutes les chances de survie.
Le paon du jour a adopté une stratégie de mimétisme de type batésien. C'est à dire qu'il essaye avec ses quatre ocelles de se faire passer pour un être dangereux.
De plus le choix des orties pour support de ponte et comme nourriture pour les chenilles est judicieux. En effet, des orties il y en a partout (même en ville) et dans les bosquets d'orties tout ce monde là est relativement tranquille. Relativement, car les paons du jour ont quand même des prédateurs.
Troisième point, les paons du jour possèdent un grand potentiel reproducteur, contrairement à d'autres papillons. En effet, non seulement il peut y avoir plusieurs générations dans l'année, mais également les femelles pondent de nombreux œufs, multipliant les chances de survie de l'espèce.
Et enfin, dernier point, bien que n'étant pas migrateur, le paon du jour est capable de rechercher des lieux plus hospitaliers si son milieu devient défavorable à la survie de l'espèce.
Les prédateurs du Paon du jour
Les chenilles de paon du jour, bien que protégées par les orties, sont un régal pour d'autres insectes mais aussi pour les hérissons, les grenouilles, les lézards. Certains oiseaux, notamment les mésanges, sont très friands de chenilles.
Il est à noter également que certains hyménoptères pondent leurs œufs dans le corps des chenilles qui sert alors de garde manger pour les larves, ce qui provoque irrémédiablement leur mort.
Observer et photographier le Paon du jour
Le paon du jour un insecte, et par conséquent un animal à sang froid. Donc, pour trouver toute sa vivacité, il a besoin de chaleur. Par expérience, j'estime que le moment idéal pour approcher le paon du jour (et d'autres papillons) c'est le petit matin, lorsqu'il chauffe ses ailes aux premiers rayons de soleil. Ne soyez pas brusques, avancez avec précaution. Evitez de passer dans l'axe papillon-soleil ou de projeter votre ombre sur lui, car immanquablement le paon du jour ira chercher un peu de chaleur à quelques mètres de là. C'est un jeu de cache-cache passionnant. Dans la journée vous pouvez l'observer notamment sur les buddleias ou à même le sol dans les chemins. A l'automne, je le vois souvent par dizaines sur le tronc de certains chênes. Ce n'est pas le papillon le plus farouche, loin de là.
Protégeons le Paon du jour
Bien que le paon du jour ne soit pas menacé, on peut facilement favoriser sa présence dans notre environnement. Pour cela, il suffit de ne pas détruire les massifs d'orties, d'installer des plantes qui attirent les papillons et surtout de ne pas utiliser d'insecticides.
Le Paon de jour ou Paon du jour (Aglais io, Syn. Nymphalis io, Inachis io, Vanessa io, Papilio io), appelé anciennement Oeil du jour, est un papillon que vous avez certainement rencontré. C'est une espèce très commune, facilement identifiable grâce aux quatre yeux bleus et noirs appelés ocelles qui ornent ses ailes (en fait un œil sur la face supérieure de chaque aile) et qui rappellent les "yeux" situés sur les plumes du paon.
Par contre, lorsqu'il a les ailes repliées, le paon du jour est très difficilement visible. En effet la face inférieure des ailes brune et noire rend le rend pratiquement invisible aux observateurs non avertis.
Sa taille est assez importante puisqu'il peut atteindre les 6 cm, sans gros dimorphisme sexuel.
Son aire de répartition est importante puisqu'on le trouve pratiquement dans toute l'Europe sauf dans le nord de la Scandinavie. Le paon du jour est également absent de l'extrême sud de la péninsule Ibérique.
Les caractéristiques du Paon du Jour
Le paon du jour est un papillon non migrateur. Il hiberne (à partir d'août ou septembre, suivant le lieu et le climat) bien à l'abri (grottes, tunnels, appentis, granges, cabanons…) puis apparaît au printemps (en mai, voire plus tôt si le temps est doux). Lorsque le climat est favorable, il peut y avoir deux générations de paons du jour dans la même année, voire trois.
La reproduction du Paon du Jour
Le paon du jour femelle pond ses œufs (de forme ovale et de couleur vert brillant) fin mai pour la première génération, fin juillet pour la seconde. Les œufs sont déposés en petits groupes (de 50 à 200 unités) sur la face inférieure des feuilles d'orties, à l'abri des intempéries. Deux à trois semaines plus tard, les chenilles font leur apparition. Au départ, les chenilles, grégaires, ne mesurent pas plus de 3 mm et sont plutôt blanc verdâtre avec une grosse tête noire. Après quelques jours elles effectuent leur première mue et recouvrent alors la plante hôte d'une toile blanche.
Après la première mue, les chenilles sont noires et leur corps est ponctué de blanc. Des épines ramifiées font leur apparition sur leur dos.
Moins d'un mois (3 à 4 semaines) après l'éclosion, les chenilles cessent de s'alimenter, se séparent et recherchent un endroit pour effectuer leur nymphose (tige de la plante hôte, mur, clôture...).
De la chenille au papillon
Une fois le lieu idéal trouvé, la chenille tisse un petit cocon blanc puis s'accroche par la dernière paire de pattes. Elle se laisse pendre ainsi pendant environ 48 heures dans une posture légèrement recourbée. La mue s'effectue par l'intérieur.
Au terme de ces deux jours, le tégument dorsal se déchire laissant alors apparaître la chrysalide qui doit se débarrasser de sa dépouille larvaire (exuvie), ce qui n'est pas une mince affaire. En effet la chrysalide doit sortir entièrement de sa dépouille, sans tomber et se fixer à nouveau au support. Lorsque cette opération est réussie, la chrysalide prend sa forme définitive.
La nymphose dure deux semaines. D'abord vert clair, la chrysalide change progressivement de couleur pour présenter finalement une couleur grise.
Pendant cette métamorphose la chrysalide subit des transformations internes très importantes. Petit à petit les organes de la chenille font place à ceux du papillon.
La veille de l'éclosion, on peut observer la couleur des ailes à travers l'enveloppe de la chrysalide. Pour sortir à l'air libre, l'imago doit rabattre la partie inférieure de l'enveloppe nymphale et s'en extirper. Le voilà désormais insecte parfait et libre. Avant d'effectuer son premier vol, il doit cependant laisser le temps à ses ailes de se redresser et de durcir grâce au sang qui circule dans les nervures.
De la survie du Paon du jour
Si le paon du jour est si commun, c'est qu'il a su s'adapter pour mettre de son côté toutes les chances de survie.
Le paon du jour a adopté une stratégie de mimétisme de type batésien. C'est à dire qu'il essaye avec ses quatre ocelles de se faire passer pour un être dangereux.
De plus le choix des orties pour support de ponte et comme nourriture pour les chenilles est judicieux. En effet, des orties il y en a partout (même en ville) et dans les bosquets d'orties tout ce monde là est relativement tranquille. Relativement, car les paons du jour ont quand même des prédateurs.
Troisième point, les paons du jour possèdent un grand potentiel reproducteur, contrairement à d'autres papillons. En effet, non seulement il peut y avoir plusieurs générations dans l'année, mais également les femelles pondent de nombreux œufs, multipliant les chances de survie de l'espèce.
Et enfin, dernier point, bien que n'étant pas migrateur, le paon du jour est capable de rechercher des lieux plus hospitaliers si son milieu devient défavorable à la survie de l'espèce.
Les prédateurs du Paon du jour
Les chenilles de paon du jour, bien que protégées par les orties, sont un régal pour d'autres insectes mais aussi pour les hérissons, les grenouilles, les lézards. Certains oiseaux, notamment les mésanges, sont très friands de chenilles.
Il est à noter également que certains hyménoptères pondent leurs œufs dans le corps des chenilles qui sert alors de garde manger pour les larves, ce qui provoque irrémédiablement leur mort.
Observer et photographier le Paon du jour
Le paon du jour un insecte, et par conséquent un animal à sang froid. Donc, pour trouver toute sa vivacité, il a besoin de chaleur. Par expérience, j'estime que le moment idéal pour approcher le paon du jour (et d'autres papillons) c'est le petit matin, lorsqu'il chauffe ses ailes aux premiers rayons de soleil. Ne soyez pas brusques, avancez avec précaution. Evitez de passer dans l'axe papillon-soleil ou de projeter votre ombre sur lui, car immanquablement le paon du jour ira chercher un peu de chaleur à quelques mètres de là. C'est un jeu de cache-cache passionnant. Dans la journée vous pouvez l'observer notamment sur les buddleias ou à même le sol dans les chemins. A l'automne, je le vois souvent par dizaines sur le tronc de certains chênes. Ce n'est pas le papillon le plus farouche, loin de là.
Protégeons le Paon du jour
Bien que le paon du jour ne soit pas menacé, on peut facilement favoriser sa présence dans notre environnement. Pour cela, il suffit de ne pas détruire les massifs d'orties, d'installer des plantes qui attirent les papillons et surtout de ne pas utiliser d'insecticides.
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| Aglais io - Nymphalis io - Inachis io - Paon du Jour |
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Remarque importante : Ces photos sont gratuites et libres de droits. Pour tout usage, même professionnel, vous devez mentionner le nom de l'auteur, Kriss de Niort, et faire un lien vers le blog. Merci
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